Sarah VAN MARCKE

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B-Gallery

Photographie

Dans son travail photographique, Sarah Van Marcke concentre sa recherche sur la position du corps humain dans le paysage construit. Transformés en images photographiques contextuelles, les sites urbains ou architecturaux existants semblent avoir perdu à la fois réalité et fonctionnalité. Les sites urbains choisis sont souvent le résultat d’idées visionnaires voir même utopiques.
Dans son travail, Sarah confronte son propre corps au paysage construit et questionne la manière dont nous nous déplaçons dans cet espace. A la fois derrière et devant l’appareil, Sarah est l’« anti-sujet » de l’image ; son corps abandonné est principalement employé comme objet qui s’adapte à son environnement en imitant le cadre, la forme, la couleur ou la fonction. Les actions sont exagérées afin de montrer le rapport étrange et mystérieux avec la forme contemporaine de l’espace. Sous la surface, les photographies remettent en cause la motivation utopique des architectes et des planificateurs. Les images montrent la beauté de l’architecture, le personnage est employé pour créer un équilibre ou pour renverser l’équilibre dans l’image. Avec humour, elles flirtent avec les formes de l’espace. Mais ils conservent toujours un trait de mélancolie et de tristesse, comme pour relater le côté noir de la réalité derrière ces constructions visionnaires (comme les conditions de vie ébranlées, la corrosion, l’affaiblissement et la désintégration) et les mettre dans une perspective historique.

© Hélène A. AMOUZOU

Exposition